[ English ]
I moved 11 times in my life… each time terrified of the amount of things I had to pack. It made me reflect on the value of my possessions and on the concept of instant gratification.
We buy things to feel ease and comfort, to find superficial (and artificial) relief, to make us a little happier or a little less unfortunate. To stop worrying about our lives, if only for a moment.
Similarly, we collect 'likes' on social media as if they'd make us happy. We expose every action, purchase and journey to our peers in search of recognition.
To soothe and distract us of life's struggles that require time and effort to overcome.
I ultimately decided i needed to face the value my own belongings in total honesty. Therefore, for 2 years, 15 hours a week, I isolated myself and staged and photographed all 10,532 objects in my house.
Then, in order to rigorously confront myself with everything I own, I classified everything by material, color, their frequency of use and their emotional value.
KATALOG has become a project that leads me to reveal all that I possess, without filter and without selection. It's the exposure of oneself, pushed to its paroxysm.
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[ Français ]
J’ai déménagé 11 fois dans ma vie… A chaque fois j'étais terrifiée par la quantité de choses que je devais emballer.
Cela m’a fait réfléchir à valeur des choses que je possédais et le concept de gratification instantanée.
Nous achetons des choses pour se soulager, s’enivrer, se réconforter. Pour se rendre un peu plus heureux ou un peu moins malheureux.
Pour ne pas trop penser à ce qui est compliqué dans nos existences. On dépense pour dé-penser." (Christophe André)
Dans le même ordre d’idée, chaque geste, chaque voyage, chaque achat est dévoilé à la vue de tous sur les réseaux sociaux.
On collectionne les ‘likes’ dans l’espoir qu’ils nous rendent heureux.
A travers cette quête perpétuelle de reconnaissance, nous recherchons, à nouveau, ce bonheur factice qui ne comble
que de façon éphémère cette sensation de ‘faim’.
En somme, cette abondance de gratification online est comparable à notre consommation exacerbée.
Tous deux nous éloignent pendant un court instant de nos vraies peurs qui demandent du temps, de l’effort et de la réflexion pour être surmontées.
Avec ce constat en tête, je devais faire face, en toute transparence, à la valeur de toutes mes possessions
Concretement, pendant 2 ans, 15h par semaine, j’ai mis en scène et photographié les 10.532 objets de sa maison.
Ensuite par par un travail de classement encyclopédique, j’ai classifié chaque objet selon son materiau, son degré d’utilisation, sa couleur…
Katalog est une performance qui m’amène donc, à dévoiler au public tout ce que je possède, sans filtre, sans sélection préalable et en une fois. En somme, l’exposition du soi poussée à son paroxysme.
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